Interview : 5 questions à …

Florian FOULQUIER

Référent territorial Normandie CPSF

Pourriez-vous svp nous présenter votre parcours d'athlète et comment avez-vous connu ce dispositif mis en place par le CIO ?

J’ai commencé la natation à 4 ans en suivant mon frère qui était nageur. J’ai intégré l’équipe nationale du Bangladesh à 15 ans et obtenu ma première médaille internationale à 16 ans lors du Championnat d’Asie du Sud au Sri Lanka. Depuis, je représente mon pays à chaque championnat du Monde. Mes spécialités sont le 50m brasse, 100m brasse et 50m crawl. En 2019 mon CNO m’a présenté le projet de la bourse Olympique que j’ai accepté.

Quel est votre poste au sein du Comité Paralympique et Sportif Français et quelles sont vos missions ?

Je suis le référent paralympique pour la Normandie. Il n’y a pas de comité régional paralympique mais des agents du CPSF sur les territoires afin d’assurer une représentation en région. J’ai en charge le développement du sport pour les personnes en situation de handicap sur notre territoire, l’accompagnement des ligues, des comités pour la structuration de l’offre de pratique.
Je m’occupe du développement de la pratique pour tous mais pas du haut-niveau, car ce volet est assuré par le niveau national et non régional.
Globalement, en région, nous devons permettre l’évolution de l’offre et répondre à la demande pour les personnes en situation de handicap.

Constatez-vous une réelle évolution de la pratique d'une activité physique et sportive chez les personnes en situation de handicap ?

J’ai débuté mon travail en fin d’année 2019, quelques mois plus tard, nous avons fait face à la crise sanitaire du COVID-19, ce qui a ralenti le travail mis en place. Mais je remarque une évolution dans la prise en compte de ce champ de la part des acteurs. Les actions menées permettent à chacun de comprendre les différentes problématiques. Un état des lieux a été fait, il montre que le réseau se développe, que des actions sont menées mais il manque de la concertation dans les projets. Les actions des CROS, des CDOS, du sport adapté, sont pertinentes. Il faut maintenant mutualiser les connaissances, les moyens, et travailler en réseau sur une base commune. Nous sommes sur une bonne dynamique.

Pouvez-vous nous faire un point sur la pratique des activités physiques et sportives pour les personnes en situation de handicap en Normandie ? Et sur l'accès au haut-niveau ?

La Normandie est un territoire dynamique sur la thématique du handicap. Le réseau des acteurs du sport est concerné mais n’est pas suffisamment structuré. L’accès au haut-niveau est difficile à court terme et la présence de deux para-athlètes de notre territoire au plus haut niveau, à savoir Florian Merrien et Alexis Hanquinquant, est le résultat d’une grande détermination personnelle et non d’une concertation régionale.
Il y a une bonne articulation des acteurs en région mais elle a encore besoin de structuration.

Une seule équipe de France pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo. Quel magnifique message ! Dans la continuité, un seul logo pour les JOP PARIS 2024. Pensez-vous que cela amènera un véritable déclic pour un sport partagé accessible à toutes et tous ?

Je pense que ce n’est pas de la langue de bois de dire que cela aura un véritable impact. Nous savons que les médailles aux Jeux entrainent généralement une augmentation des licenciés dans la discipline, pourtant le para-sport souffre d’une image différente, de l’impression que ce n’est pas de la performance à part entière. Avoir une seule équipe de France et que les olympiens considèrent pleinement les paralympiens comme leurs coéquipiers, cela amènera de la crédibilité et une considération accrue de la part du public. J’espère que cela suscitera des vocations, des envies pour des personnes en situation de handicap de se lancer dans une aventure sportive. Il faut que ces personnes comprennent qu’elles peuvent aussi pratiquer une activité physique et sportive.
Le fait d’associer les équipes de France et de ne faire qu’un logo pour Paris 2024, cela apporte un message d’inclusion, que les olympiens et paralympiens ne font qu’un, qu’il n’y a pas de différence. Il faut maintenant que les clubs soient prêts à accueillir les personnes en situation de handicap au sein de leur structure pour la pratique d’un sport ensemble et partagé.

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