REPORTAGE : 5 questions à …

Christine BAROCHE

Dirigeante

Pouvez-vous svp présenter votre parcours en tant que dirigeante dans le milieu sportif

J’ai commencé mon parcours de dirigeante il y a maintenant environ une vingtaine d’années.
J’ai pris mon premier poste à la Fédération Française de Tennis de Table en qualité de secrétaire du Comité Départemental du Calvados. Ce poste m’a permis de découvrir les rouages du fonctionnement administratif d’un Comité. J’ai occupé ce poste en même temps que l’arbitrage des compétitions et mon rôle de capitaine d’équipe régionale.

Après plusieurs années au sein de la FFTT, j’ai interrompu mon engagement pour des raisons familiales.
Je suis revenue dans le milieu sportif associatif quelques années plus tard au sein de la FFC.
J’ai d’abord fait un mandat au sein du Comité Départemental du Calvados en tant que trésorière et j’ai aussi suivi les formations et diplômes pour devenir arbitre.
Au fur et à mesure des années, mon implication a augmenté et en 2020 on m’a sollicitée pour candidater au niveau Régional et National.
2021 c’est mon grand chlem : réélue au niveau départemental, élue au Comité Régional au poste de Secrétaire générales et élue au Conseil Fédéral qui m’a confié une mission : mettre en place une formation pour les nouveaux dirigeant(e)s.
C’est une aventure passionnante riche d’enseignements qui me permets de mettre à disposition mes compétences.

Vous êtes une femme engagée qui s'implique sur notre territoire. Quelles sont les évolutions que vous avez pu constater ces dernières années ?

Je me suis engagée il y a une vingtaine d’année sur différentes fonctions et notamment la fonction arbitrale qui était très peu féminisée tout comme les fonctions d’élues au sein des différentes instances fédérales. Je constate depuis quelques années un changement de mentalité certain même si ceux-ci sont lents, je pense que la place des femmes dans les instances dirigeantes n’est plus à démontrer et que la mixité est incontournable dans la gouvernance des instances sportives à tous les niveaux.

Je suis ravie de voir aujourd’hui que l’on met à disposition des femmes des outils, des formations pour leur permettre d’accéder aux postes de dirigeantes.
Il reste encore à faire évoluer les mentalités des anciennes générations qui ne voient pas toujours d’un bon œil l’arrivée de femmes compétentes dans les bureaux directeurs de leur association.

Pourriez-vous svp nous dire comment les clubs affiliés à la FF de cyclisme ont fait face à cette crise sanitaire ?

Les clubs affiliés à la FFC ont fait face à la crise sanitaire en imaginant des nouveaux entraînements sur les périodes où la pratique était autorisée et en respectant les quotas : les groupes ont été scindés pour permettre notamment aux jeunes des écoles de vélo de venir s’entraîner.
Certains clubs ont développé le e-cycling et ont organisé des compétitions virtuelles.
D’autres ont mis en place une communication à distance et organisé des visio-conférences.
Chacun a, à sa manière et avec les ressources disponibles, su s’adapter et réagir aux différentes déclinaisons des mesures sanitaires pour le sport.

De nombreux cyclistes normands (H/F) ont obtenu dernièrement de bons résultats. Comment pouvez-vous expliquer ces belles performances ?

Comme on l’entend régulièrement, la Normandie est une terre de Champion(nes) de cyclisme.
Je ne les citerais pas tous mais nous avons depuis des décennies toujours eu des coureurs Normands au plus haut niveau.
Ces dernières années cela c’est confirmé avec Benoît Cosnefroy, Guillaume Martin et Kévin Vauquelin chez les hommes.
Dernièrement, nous avons Gladys Verhuilst et Eglantine Rayer chez les cyclistes féminines.

Mon analyse concernant ces très bons résultats est la suivante : c’est certainement grâce à de très bons clubs formateurs dans notre région. Un certain nombre de clubs ont des écoles de vélo et des éducateurs diplômés.
Nous organisons des stages de détections dans les départements ce qui permet de repérer très tôt les forts potentiels. Nous avons également des structures de formation telle que le Pôle Espoirs de Caen qui permet aux jeunes talents détectés de progresser en étant suivi par des professionnels. Ces athlètes bénéficient d’un suivi et d’un emploi du temps aménagé au lycée Laplace.

Dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport, pouvez-vous svp nous dire quels sont les engagements pris par votre Comité régional ?

Le comité Régional va décliner sur les territoires la politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de la FFC.
Le comité a pour mission de décliner les outils préparés par la fédération et ce sur le dernier trimestre 2021.

En qualité de référente pour ma région, j’ai prévu d’intégrer dans notre Assemblée Générale de décembre la thématique avec une intervention d’un invité.
Je vais également demander à chaque Comité Départemental de mettre la thématique à l’ordre du jour de leur AG et les inciter à participer aux différents événements proposés notamment par le CROS.

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