REPORTAGE : 5 questions à…
Après avoir été Président de la Ligue de Football de Basse-Normandie, vous êtes depuis 2017 le Président de la Ligue de Football de Normandie (LFN). Quelles sont les grandes actions que vous avez réussi à mettre en place pour le développement du football normand ?
Suite à la fusion des Ligues, nous avons dans un premier temps vendu les deux anciens sièges : celui de Caen pour l’antenne de la Ligue de Basse-Normandie et celui de Saint-Etienne du Rouvray pour l’antenne de La Ligue de Normandie.
Nous avons ensuite œuvré pour un siège unique à Lisieux. Un projet conséquent avec notamment la création d’un Pôle Espoir. Nous étions une des seules ligues à ne pas en avoir. C’était un projet important qui permet dorénavant à nos jeunes Normands prétendant au haut niveau de pouvoir évoluer dans une structure d’excellence durant deux saisons. Depuis cette année, le Pôle Espoir Normandie tourne à plein régime avec deux promotions de 16 joueurs.
Nous souhaitons également développer le Football Féminin. La Coupe du Monde Féminine, organisée en partie au Havre en 2019, était une vraie réussite pour notre Pays et notre Région. Nos différentes équipes ont réalisé un superbe travail durant plusieurs mois pour mettre en place ce magnifique événement. Dans cette lignée, nous accueillons mi-février la seconde édition du Tournoi de France au Havre et à Caen.
Afin d’accompagner les officiels dans la gestion des incivilités et des conflits, nous avons mis en place une cellule d’écoute qui permet aux différents arbitres et délégués Normands d’être entendus et aidés les lundis matins. Il nous paraissait essentiel d’accompagner ces officiels qui œuvrent chaque week-end pour la bonne tenue des rencontres. La signature d’une convention, avec les procureurs généraux de Caen et de Rouen, nous permet de réagir vite en cas de problèmes rencontrés sur ou en dehors des terrains de football.
Pour finir, une belle satisfaction pour notre Normandie. En 2018, nous avons été champions des régions UEFA. Un titre qui démontre la qualité et le niveau de notre Football Normand.
Enfin, nous avons à cœur d’accompagner nos clubs dans leur structuration et nous avons développé pour ce faire la formation des dirige
La LFN a déménagé à Lisieux (Calvados) en 2019. Pourriez-vous svp nous expliquer le choix qui a été opéré ?
Une commission animée par Yves Michel et Jean-Michel Kociszewski a été désignée pour travailler sur la mise en place d’un siège commun entre les deux anciennes antennes. Nous avions 9 villes qui se sont portées candidates pour recevoir la Ligue. Plusieurs communes ont attiré notre attention de par la qualité de leur candidature.
Le choix c’est donc porté sur Lisieux qui est au centre de la Normandie. Après étude des différents dossiers, c’était une décision évidente car elle nous offrait des perspectives d’évolution notamment avec l’arrivée du Pôle Espoir. De plus, Lisieux est très bien desservie par les transports en commun, ce qui est à prendre en compte pour nos salariés et nos différents bénévoles.
Comme dans d'autres disciplines sportives, les arbitres de football font face à des agressions verbales et physiques. Comment analysez-vous cette situation et que fait la Ligue pour tenter d'enrayer ce phénomène ?
Les agressions sur les arbitres dans notre sport, comme dans de nombreux sports, sont un réel fléau. Une commission sur les actions citoyennes a été mise en place avec Hervé Grandet et Pascale Evain. Elle fait un formidable travail avec notamment la création de la Cellule d’écoute. Comme je le disais précédemment, nous avons également signé une convention avec les deux procureurs Généraux de Caen et de Rouen. Un 3eme conseiller technique en Arbitrage a été recruté récemment pour être au plus proche de nos officiels normands.
La crise sanitaire que nous traversons depuis 2020 a eu un réel impact sur les clubs normands. Quel constat dressez-vous et quelles sont vos craintes à ce jour ?
Malheureusement, on ne peut que déplorer cette pandémie qui est arrivée en mars 2020. Les licenciés ont été sevrés de Football pendant de longs mois. C’était et c’est toujours une période frustrante pour nos jeunes qui doivent s’adapter constamment aux directives gouvernementales. Ce sera très compliqué de retrouver la dynamique que nous avions avant la COVID-19. Certains bénévoles ne souhaitent pas reprendre et c’est un vrai souci pour notre sport qui repose sur un nombre conséquent de bénévoles. Ce sont les petites mains des clubs. Néanmoins, nous pouvons être fiers d’avoir près de 110 000 licenciés sur cette saison 2021/2022. Des chiffres qui se rapprochent de ceux enregistrés avant le début de la crise sanitaire.
Pour la saison 2021-2022, aucun club normand est présent en première division (Femmes et Hommes). Comment expliquer cette réalité et que faudrait-il, d'après vous, pour que cela change ?
Oui, nous avons plusieurs clubs qui évoluent au haut niveau, mais seul Hérouville Futsal se trouve dans le plus haut niveau de pratique. Depuis cette saison, nous avons 3 clubs Normands en Ligue 2. J’espère qu’une de ces trois structures retrouvera rapidement la ligue 1 pour représenter la Normandie dans l’élite du football Francais.
Le côté très positif, c’est la formation. Nos clubs Normands ont des équipes de jeunes très performants comme le prouve la présence de 3 formations Normandes en 8èmes de finale de Coupe Gambardella.
En féminine, le Havre était en D1 la saison passée. Elles sont actuellement sur le podium de la D2 Féminine et j’espère qu’elles pourront finir en beauté leur saison afin de retrouver l’élite.
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