Interview : 5 questions à …
Bonjour, Pourriez-vous svp vous présenter en nous indiquant vos parcours sportifs et professionnels ?
Concernant mon parcours sportif, j’ai touché lorsque j’étais enfant et adolescent à de nombreux sports (cyclisme, handball, athlétisme) avec une prédilection pour le football. Entre 1979 et 1983 Je me suis retrouvé au FC Rouen en cadets (championnat de France), puis juniors. Une partie de mes compagnons de jeu sont devenus professionnels. En 1984, je pars en seniors à Oissel rejoindre un certain Daniel Horlaville qui était entraineur-joueur. Avec lui, j’ai côtoyé la classe, l’élégance du jeu et appris l’humilité. Là, aussi mes coéquipiers ont eu ensuite des parcours professionnels (Christophe Horlaville, Yvan Gueuder -maintenant président du Rouen Métropole Basket-, Slimane Laguel). On évoluait en Division d’Honneur Normandie pour monter en D3 ou D4 ensuite. En 1986, je quitte Oissel pour le service militaire et je suis affecté sur des missions ministérielles à la Préfecture de Rouen. Là, je découvre le « football corpo »avec l’équipe de la Préfeture de Rouen/Conseil Général et des idées préconçues. En fait, en division d’honneur corpos, ça joue très bien (beaucoup de joueurs viennent d’équipes fédérales). Le championnat se joue entre le Port du Havre, Masselin, Rhône Poulenc et nous. Pensant revenir à Oissel après le service militaire, je vis des moments forts tant sur le plan du football qu’humainement dans l’équipe de la Pref’, j’y reste 4 ans. Avec des titres de champion de division d’honneur, de vainqueurs de la coupe de France des préfectures et des Conseils généraux. Mes études en psychologie à l’université de Rouen en 1990 me transportent au Canada où je prépare une thèse de recherche sur les programmes sport-études québécois. Je joue pendant 4 ans en championnat provincial du Québec avec le Dynamo de Québec. A mon retour en France en 1994, je retourne jouer dans l’équipe de la Préfecture/Conseil général de Seine-Maritime où j’arrête ma carrière de footballeur en 2003 à 40 ans. La page est tournée pour la compétition. Depuis, je pratique régulièrement le sport pour mon bien-être et ma santé (course à pied, vélo, ski, marche active).
Pour mon parcours professionnel, voici les différentes étapes :Pendant mes études en France, j’ai été maître d’internat. Au Canada, j’ai eu mille jobs (assistant conférencier, conseiller en résidence universitaire, assistant de recherche, assistant de cours, arbitre de soccer) et obtenu une bourse de recherche du CNOSF (sur les crédits recherche du CNDS). De retour en France en 1994, j’ai été recruté pour l’organisation du Congrès Olympique du Centenaire à Paris La Défense. Je coordonnais les missions de volontaires entre le CIO, le CNOSF et la ville de Paris. Pendant 15 jours, je vivais avec le monde international du sport. Au même moment, je suis devenu membre de l’équipe des intervenants à la formation du tronc commun du BE 2e degré. Pendant 10 ans, je suis intervenu en psychologie et sociologie du sport, en anglais, en méthodes et techniques de dissertation. Mes collègues étaient Michel Veyronnet, Valérie Fourneyron, Didier Polin ou Carole Sève. Nous avons formé un certain nombre de futurs entraîneurs régionaux et nationaux. De 1994 à 1995, Xavier et Pierre-Yves Roland m’ont recruté au Rouen base ball club pour développer le partenariat. J’ai été le 1er salarié du club.De 1995 à 1996, je suis professeur d’eps aux collège Braque et Jean Lecanuet à Rouen. L’été 1996, je suis à Atlanta aux Jeux Olympiques pour coordonner sur place les transports de la famille Olympique Française. Et en septembre 1996, Valérie Fourneyron, maire adjointe aux sports à la mairie de Rouen, me recrute comme directeur adjoint des sports chargé de la vie sportive. J’y suis resté 7 ans où j’ai decouvert la fonction publique territoriale et développer des projets avec les clubs rouennais (conventions d’objectifs) de programmes d’animations et de manifestations. Par exemple, la gestion des animations du grand depart du Tour de France en 1997, le programme planète vacances, les olympiades de quartier avec un sejour aux JO de Sydney en 2000, les activités sportives de l’Armada, poser les bases d’une plage sportive sur les quais, et des récompenses: prix de l’unesco pour les activités sportives de l’Armada, lauréat national de l’agence de l’education par le sport. En 2003, je suis recruté comme directeur du CROS Haute-Normandie. L’idée était de professionnaliser la structure. En fait, c’etait prématuré et le CROS n’était pas encore prêt structurellement. J’y suis pendant 2 ans, mais j’ai eu le temps de développer un projet récompensé par la commission européenne (2004 était l’année européenne de l’education par le sport) soutenu par la Région Haute-Normandie. Le projet Artisports combinant le sport et la culture a réuni des équipes de lycéens et universitaires pour des performances sportives avec l’UNSS et des actions artistiques liées au sport. En prime pour l’équipe de classant 1ère, un séjour à Athènes pendant les JO de 2004 et des visites sur les sites antiques et au club France. L’équipe seconde est partie 2 jours à Lausanne au musée olympique et une rencontre avec le président du CIO. L’équipe 3e a été accueillie dans les coulisses du tournoi de Roland Garro. Après la direction du CROS, je suis recruté à la ville de Mont-Saint-Aignan où j’ai exercé la mission de directeur de la communication pendant 2 ans, puis en 2009 j’ai pris mes fonctions de directeur de la vie sportive dans la même collectivité. J’y suis encore actuellement.
Vous êtes aujourd'hui Directeur du service de la vie sportive d'une collectivité. En quoi consiste votre travail ?
Actuellement je dirige et manage le service de la vie sportive composé d’une douzaine d’agents (administratif, technique et d’animation). Je définis les missions et objectifs des agents, j’assure le suivi de leur formation. Je dois rendre opérationnelle la politique sportive définie par l’élue chargé des sports que je rencontre régulièrement. J’assure le suivi budgétaire de l’année (fonctionnement et investissements), je prépare le budget des années suivantes et le plan pluriannuel d’investissements sur le mandat de l’équipe municipale. Je suis en lien permanent avec la direction des services techniques pour le suivi de la maintenance, de la rénovation et de la création des équipements. Un travail en transversalité avec les services de l’enfance, de la culture, la police municipale permet d’assurer des actions et manifestations municipales et coordonné par la direction générale des services. Je participe à différentes commissions et réunions municipales selon les objets en lien avec la vie sportive.Enfin, je maintiens une veille informationnelle dans nombre de domaines du sport (juridique, administrative, économique….)C’est d’ailleurs cette veille informationnelle qui a été mis en avant lors de la crise sanitaire afin de reprendre dès que possible les activités sportives avec des protocoles sans cesse en évolution.
Quels sont vos engagements associatifs ? Pourquoi un tel investissement ?
Je suis investi dans plusieurs associations: par une démarche personnelle, je suis élu au CROS Haute-Normandie puis Normandie depuis mars 2013 en tant que représentant de la Ligue de Normandie de Base-ball et softball et licencié au Rouen Base-ball. Depuis 2 ans, je poursuis les activités du Cercle Pierre de Coubertin 76 où j’ai écris un projet, l’odyssée de la flamme, qui va permettre à 6 jeunes lycéens issus de la SOP 2023 de réaliser des photos, en avril prochain en Grèce, sur la passation de la flamme au COJOP Paris 2024, du départ du Belem avec la flamme et d’exposer ces photos au château de Mirville le 5 juillet 2024 lors du passzge au château de la flamme olympique.
Des associations sportives ont souhaité ma présence au sein de leur bureau directeur: Élan Gymnique Rouennais, Club des Vikings de Rouen. Peut-être une forme de reconnaissance de mon expertise dans le domzine du sport.
En janvier 2024, année olympique, j’ai été élu membre de l’Academie Nationale Olympique Française.Depuis plus de 20 ans, je suis membre du Cercle Nelson Paillou, en mémoire de cet ancien président du CNOSF.
En dehors du sport, je suis membre du bureau directeur de l’Alliance Française Normandie dont l’objet porte sur la défense de la langue française en permettant aux étrangers venant en France de suivre des cours assurant ainsi leur intégration. Enfin, j’ai été président de l’association des diplômés de l’Université Laval (Québec) résidant en Europe puis personne référente auprès de l’ambasade du Canada et de la Délégation Générale du Québec lors de manifestations en France des universités canadiennes.
Donc, oui un engagement associatif fort sans frontières qui réclame de l’organisation. Cela me permet d’avoir une vision plus large et transversale des actions à mener. C’est aussi un réseau de contacts internationaux très important.Mon objectif est de transmettre ou de créer les conditions de transmission aux autres des valeurs humanistes. Le partage.
Vous êtes investi dans des projets liés à l'olympisme. Quel est le projet qui vous a le plus marqué ?
L’événement associé à l’olympisme le plus marquant a été pour moi le travail de coordination des transports pour la famille olympique française à Atlanta lors des JO de 1996. C’était les Jeux du Centenaire. Dans l’avion pour Atlanta, j’étais assis avec les perchistes français dont Jean Galfione, futur champion olympique et aussi l’équipe de France cycliste avec Jalabert, Virenque, Brochard, Moncassin.. Au delà du travail quotidien, j’ai assisté à quelques epreuves dont la demie finale du 1500m avec Kader Chekhemani, croisé la dream team US de basket pour une fiesta à mon hôtel, discuter avec des médaillés français au club France.
Je suis allé sur le stade avec les athlètes pour célébrer et danser lors de la clôture des JO. Et enfin, le soir de la clôture des JO, j’ai passé toute la nuit dans le seul restaurant français d’Atlanta avec les médaillés tricolores, canal + le média français diffuseur des JO et….Stevie Wonder arrivé en pleine nuit pour diner et chanter à capella. Tout simplement mémorable !
D'après vous, quel héritage les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 peuvent-ils laisser à notre pays ?
Il faut espérer que l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques soit de développer durablement en France une véritable culture sportive et d’activités physiques comme une habitude de vie observée dans les pays anglo-saxons. Pour cela, il faut développer ces habitudes à la base, c’est à dire dès le plus jeune âge à l’école. Inscrire durablement les heures d’EPS dans les emplois du temps.
Tout cela ne peut reposer uniquement sur le tissu associatif sportif. Je suis inquiet par l’annonce des baisses de crédits de l’État en 2024 et 2025 alloués aux politiques publiques du sport.
Soyons vigilants !
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